Le terrible two est une phase survenant vers 2 ans. Même si elle n’est pas très agréable pour les parents, c’est une phase importante du développement de l’enfant, car elle contribue à sa construction psychique. En effet, le tout-petit, en faisant preuve d’opposition, notamment en disant “non” à tout, va expérimenter qu’il est un individu à part entière et qu’il a le droit de ne pas être d’accord avec les autres. Il découvre également qu’on ne peut pas lire dans ses pensées, ce qui participe à la construction de son individualité.
La durée et jusqu’à quel âge ?
Cette phase survient généralement autour de deux ans, d’où son appellation, mais peut débuter vers 18 mois comme vers 2 ans et demi. Cela peut ensuite durer de quelques mois à deux ans. Vers 3 à 4 ans, en principe, la phase du terrible two est passée. Néanmoins, d’un enfant à l’autre, la phase du terrible two peut varier. Pour certains, le terrible two ne sera même pas si terrible : “tout dépend du bagage émotionnel, du tempérament, et de l’environnement dans lequel évolue l’enfant.
Que faire ?
Trouvez une solution ou changez de sujet
Pour désamorcer une crise, tentez de changer de sujet ou de lui proposer des solutions. Si c’est un jouet qui ne fait pas ce qu’il veut, par exemple, montrez-lui comment l’utiliser adéquatement. Si c’est plutôt à cause d’une de vos décisions qui ne l’arrangent pas, changez-lui les idées. Proposez-lui rapidement de faire autre chose et évitez de vous obstiner longtemps ou de trop lui expliquer ; vous lui donneriez l’impression qu’il existe une possibilité que vous changiez d’avis et il ne renoncerait pas, jusqu’à ce que vous soyez à bout de nerfs.
Quand il fait une crise, restez calme
En tant que parent, il faut tout d’abord apprendre à respirer par le nez parce qu’à cet âge, certains enfants ont vraiment le don de toucher des cordes sensibles. Alors que tout allait mieux et qu’on se sentait enfin en contrôle dans notre rôle de parent, les voilà qui nous obstinent, font des crises et nous mettent des bâtons dans les roues. Malgré cela, il ne faut jamais oublier que nous sommes des adultes en face d’un enfant qui n’a simplement pas les moyens de mettre fin à ses frustrations. Notre rôle est de rester calme, même si c’est souvent difficile, pour qu’il constate la démesure de sa colère.
Beaucoup de câlins
Les enfants de cet âge ont besoin de beaucoup d’affection entre leurs grandes activités d’exploration dans la maison. Pour que votre enfant soit calme et agréable, pensez à le prendre dans vos bras souvent. Assuré de votre amour, il sera plus enclin à la douceur et à la gentillesse.
Donnez-lui de l’attention positive
Souvent, le terrible two ressort quand un enfant a de la difficulté à s’exprimer. Pour certains, ça se traduit en demandes d’attention. Le réflexe des parents est souvent de suivre le vieux conseil du « ignore-le, sinon tu vas l’encourager ». C’est contre-productif. Si vous l’ignorez, vous ajoutez à ses nombreuses frustrations et c’est un peu comme si vous vous vengiez. Ce n’est rien pour calmer votre enfant. Intéressez-vous plutôt à ce qu’il fait et aidez-le à accomplir ce qui lui donne du fil à retordre. En échange, il acceptera peut-être plus facilement vos décisions.
En public
Quand notre enfant fait une crise en public, il ajoute la honte à notre stress parental et on ne sait pas toujours comment réagir. Quand vous êtes confrontée à ce qu’on appelle communément une crise de centre commercial, prenez votre enfant à l’écart, dans un endroit isolé, jusqu’à ce qu’il se calme. Pour éviter que ça ne se reproduise, ne cédez jamais à ses demandes quand il est dans cet état. Si ces crises se soldent toujours par un échec, elles n’arriveront pas souvent.