Il existe plusieurs démarches éducatives proposées, nous vous proposons dans cet article de découvrir l’une d’entre elles, la Discipline Positive. Elle est basée sur la psychologie d’Alfred Adler, médecin et psychanalyste autrichien, fondateur de la psychologie individuelle.
La Discipline Positive est une approche qui vise à développer chez l’enfant les compétences socio-émotionnelles essentielles ainsi que le sentiment d’être capable. Il ne s’agit pas d’une éducation laxiste où tout est permis, mais de conjuguer fermeté, bienveillance, encouragement et coopération afin d’aider l’enfant à devenir un adulte épanoui, responsable et autonome.
Encouragement
L’encouragement permet d’insuffler force et courage à l’enfant afin qu’il développe son sentiment d’être capable, son estime de soi. Il n’existe pas qu’une seule façon pour le parent d’être dans l’encouragement. À chaque fois que l’on célèbre la progression plutôt que le résultat, à chaque fois que l’on cherche des solutions avec son enfant, que l’on utilise la question qui implique, que l’on écoute sans jugement, on est dans l’encouragement.
L’encouragement permet à l’enfant de se sentir capable, pris en considération et compris. Il n’arrive pas à faire ses lacets ? Pourquoi se précipiter pour les lui faire ? Laissez-lui l’opportunité d’apprendre et de développer ses capacités, même s’il échoue, il ne cessera de progresser jusqu’à réussir ! Il s’agit de « faire avec » plutôt que de « faire pour ».
Bienveillance
La bienveillance, c’est une connexion au monde de l’enfant, à ses besoins, à son fonctionnement, son stade de développement. C’est prendre l’enfant en considération afin qu’il prenne confiance en lui, en utilisant par exemple la question de curiosité qui permet d’explorer : que s’est-il passé ? Que cherchais-tu à faire ? Comment vas-tu t’y prendre ? De quoi as-tu besoin pour réussir cette tâche ?
Fermeté
La fermeté, notion indissociable de la bienveillance, c’est le respect de l’adulte, de la consigne, du cadre, des besoins de la situation, des règles de vie en société. Car oui, il s’agit de donner des consignes claires plutôt que d’imposer, d’ordonner ou de faire faire. Pourquoi lui dire « va mettre la table ! », alors que l’on pourrait lui dire « J’ai besoin de ton aide : pourrais-tu mettre la table pendant que je termine de cuisiner, s’il te plaît ? » ? Il s’agit ici de favoriser la contribution de l’enfant, toujours avec l’idée de l’aider à développer son sentiment d’être capable. Contribuer favorise également le sentiment d’appartenance nécessaire à tout être humain.
L’art de la fermeté est de favoriser la co-construction en posant un cadre sécurisant et nécessaire. La notion d’être modèle de la compétence que l’on souhaite transmettre à son enfant est très présente en Discipline Positive. En effet, les enfants prennent exemple sur les parents. Comment leurs faire comprendre d’arrêter de se disputer et de crier, si nous élevons nous-mêmes la voix ?
Poser un cadre ferme et bienveillant consiste enfin à déterminer ce qui est négociable et ce qui ne l’est pas. Par exemple si l’heure du coucher ne se négocie pas, on va impliquer l’enfant sur comment respecter la règle qui est posée par l’adulte. Ici, l’heure su coucher peut ne pas être négociable et le parent impliquera l’enfant sur le « comment » être prêt dans les temps et que va-t-on faire avant de se coucher (une histoire, un dernier jeu, plus de câlins…).