Environ 35 % des parents, en majorité des mères, souffrent de ce qu’on appelle “le syndrome du nid vide”. Une forme de dépression qui se traduit par un sentiment d’abandon et de vacuité quand les enfants quittent le domicile familial. Leur départ est en effet un mélange de joie, de bonheur, de fierté, mais aussi de tristesse. C’est également une forme de déchirement et de renoncement.

Que faire en cas de syndrome du nid vide ?

Cette situation peut s’anticiper, en s’interrogeant concrètement à ce que l’on fera après le départ des enfants. Mais tous n’ont pas conscience qu’il est possible de traverser cela. Il arrive même que des parents attendent avec impatience le départ des enfants pour retrouver une forme de liberté, et se retrouvent pris dans la tristesse du nid vide. Le souci, c’est que les gens se sentent souvent illégitimes à ressentir ce vide. Il y a très peu de groupes d’autosupport en France à ce sujet-là. Comme au départ, le syndrome est inconscient, il ne faut pas hésiter à consulter si la période post départ des enfants est compliquée, même si l’on n’a pas l’impression que cela est lié. La consultation se chargera de creuser le pourquoi du comment de ce mal-être, et que de là, des choses peuvent se dénouer.

Faire le bilan de son passé

Retourner en arrière pour faire le bilan de son passé s’avère être à double tranchant : on peut facilement ne voir que les ratages, ou même se cacher les yeux en ne regardant pas les dommages collatéraux que nous avons produit, par exemple sur autrui. En fait, tout dépend de notre personnalité, de la façon dont on se comporte d’une façon générale.

Si l’on est optimiste, on regarde les problèmes avec optimisme, en pensant que l’on peut les résoudre – même si pratiquement ça va être très très compliqué. 

Si l’on est marquée par la culture française du doute, on peut facilement se méfier de tout, soupçonner la malhonnêteté rampante et ne jamais bouger de sa chaise par manque de confiance, alors que l’effort à fournir n’est peut-être pas si grand.

Examiner ce que l’on a appris

Qu’a-t-on appris d’utile dans la vie ? On peut rarement répondre directement à cette question. On le distingue lorsque l’on fouille dans un dédale de données, que l’on récolte en interrogeant, en reformulant, en creusant telle et telle anecdote, en comparant avec d’autres parcours. Recouper vos réponses, classer, vérifier, permet de dégager des grandes lignes de compétences que vous n’auriez jamais trouvé vous-même. 

Les savoir-faire et les savoir-être que l’on a accumulés et que l’on ne soupçonne pas constituent souvent la base de notre futur. Cet exercice est un excellent préliminaire pour dépasser le syndrome du nid vide, en nous replaçant dans une destinée globale qui englobe beaucoup plus que nos difficultés actuelles, et même beaucoup plus que notre vie de mère.

Examiner ce qui nous a manqué

Ce qui nous a manqué, on peut habituellement le formuler facilement. On en a énormément parlé à ses copines, on l’a ressassé pendant des nuits, après des échecs, on pense avoir fait le tour de la question. Mais prenons garde, on parle ici presque toujours de manques émotionnels liés à autrui : d’attention, d’encouragement, d’affection, d’intimité, etc.

Ce sont des états qu’il est très difficile de définir exactement, et qui parfois n’ont rien à voir avec une situation factuelle. On « se sent » rejetée, et donc l’acception de telle personne nous a énormément manquée et a anéantie tel pan de notre futur. 

Se détacher des relations stériles

On met notre sort dans les mains d’un ou deux individus à qui on décide qu’ils ont déterminé notre destin. Est-ce toujours vrai ? N’avons-nous pas déposé beaucoup trop d’importance entre leurs mains ? Ont-ils eu vraiment autant d’impact, au point de changer le cours de notre vie sans que nous ne puissions rien y faire ?

Peut-être avons-nous abandonné une partie de notre libre arbitre pour ne pas à avoir à nous occuper de nous-même, qu’il était juste plus facile ou moins douloureux de le faire à ce moment-là. Bref, évitons l’amertume et concentrons-nous sur ce qui nous concerne nous, pas les autres. Autrement dit, ne laissons pas ceux qui nous ont fait du mal intervenir dans le choix de nos projets d’avenir.

Créer de nouveaux projets pour remplacer les anciens

Essayons d’avoir une vision pratique de ce qui nous fait défaut, en particulier en termes de connaissances, car elles sont directement liées aux compétences. Souvent, le manque de connaissances sur un sujet développe notre frustration et le sentiment de ne pas pouvoir avancer, surtout quand le sujet nous intéresse. 

On le verra par ailleurs, mais se former sera une étape phare dans notre processus de reconversion personnelle et professionnelle, quel que soit le sujet : tout s’apprend, absolument tout.

Enfin, il faudra anticiper le syndrome de l’imposteur, cette impression pernicieuse de ne pas être à la hauteur, d’accomplir une tâche pour laquelle on n’est pas compétente pour laquelle on ne mérite si rétribution ni reconnaissance. Préparez-vous et ayez confiance !

Déterminer ce qui a vraiment de la valeur

Qu’est ce qui a le plus d’importance pour nous dans la vie ? Ce simple thème, passionnant à décrypter, va nous permettre de nous distinguer par rapport à tous les autres. Nos valeurs, on y tient comme à la prunelle de nos yeux, c’est ce à quoi on s’accroche lorsque l’on est sur le fil, très malade, déchirée entre deux options.

Dans une situation inconfortable, se reposer sur notre idée du sens de la vie offre un réconfort certain qui est lié à notre pleine conscience. On fait des choix que l’on ne regrettera pas, car leur impact raisonne profondément en nous et nous permet de surmonter les aléas de notre vie.

Travailler sur la définition de nos valeurs est la clé pour découvrir notre unicité, ce qui nous fait avancer dans la vie, ce qui nous guide, pourquoi on agit et on réagit de telle et telle façon. Cela nous donne l’élan d’avancer, de suivre notre voie, et de passer d’une étape à l’autre sans peur, car on sait que c’est vital et que cela nous correspond pleinement.