Tyrant (Resident Evil Code Veronica)

La principale difficulté de la série Resident Evil, du moins dans les premiers épisodes, réside dans les choix cornéliens qu’il propose en matière de gestion des ressources. À cause d’un inventaire limité et de munitions qui demeurent au final, assez rares, chaque coup de feu doit être soigneusement pesé. Si le Nemesis de Resident Evil 2 représentait déjà un challenge de haute volée, le Tyrant de l’épisode Code Veronica a pour sa part fait rager bon nombre de joueurs.

Ce monstre encaisse diablement bien les coups et ses attaques font extrêmement mal, mais ce n’est pas le pire. Les joueurs devaient en effet affronter le Tyrant avant de rejoindre un avion et de s’envoler pour de meilleurs cieux. Manque de bol, après avoir battu le boss sur le Tarmac, ce dernier se pointait à nouveau dans l’avion pour un second round en espace cette fois-ci réduit. Les joueurs ayant déjà dépensé une bonne partie de leurs munitions durant le précédent combat se retrouvaient souvent incapables de triompher une deuxième fois. Du moins, jusqu’à ce qu’ils découvrent qu’il était possible d’utiliser les marchandises présentes dans la soute pour pousser le Tyrant hors de l’avion…

Senator Armstrong (Metal Gear Rising : Revengence)

Spin-off foutraque et libéré de Metal Gear Solid, Metal Gear Rising : Revengence est un titre assez improbable qui vous mettra dans les baskets de Raiden, ninja cybernétique et héro improbable venu tout droit de Metal Gear Solid 2. Véritable OVNI, ce beat them all de Platinum Games ne ressemble à rien de connu et enchaîne les moments de bravoure pour un rendu absolument jouissif. On se souviendra notamment de cette scène, presque au début du jeu, ou Raiden s’en va découper un méchant gigantesque, sautant de missiles en missiles avec Rules of Nature résonnant en fond.

Mais ce n’est pas là le combat qui nous intéresse, car aujourd’hui nous nous intéressons à l’affrontement avec le Sénateur Armstrong. Présenté tout au long du jeu comme un politicard avide de pouvoir, manipulant tout le monde pour atteindre son but, il s’avère que cet improbable sosie de François Hollande n’hésite pas non plus à se salir les mains lorsque la situation l’exige. Dopé au nanomachine, Armstrong (qui porte décidément bien son nom) est capable d’asséner des coups d’une rare puissance, entamant drastiquement la barre de vie du joueur si ce dernier n’esquive pas parfaitement. Ajoutez à cela une propension à balancer des rochers de plusieurs tonnes et à prendre le temps de discourir sur les USA et leur système politique durant le combat et vous obtenez un combat extrêmement exigeant qui demandera aux joueurs une attention de tous les instants, et un skill hors pair, sous peine de devoir tout recommencer à zéro, y compris ce satané discours politique.

Ornstein and Smough (Dark Souls)

Lorsqu’on évoque la difficulté dans le jeu vidéo, il est un nom qui revient sans cesse : Dark Souls. La série de From Software se plait à martyriser les joueurs. Et si progresser au sein des donjons s’avère déjà délicat, les combats de boss peuvent devenir un véritable calvaire. De Demon Souls à Dark Souls 3 (et en incluant Bloodborne pour faire bonne mesure), From Software a offert aux joueurs une ribambelle de combats épiques et mémorables, mais pour ce dossier, nous avons décidé de retenir un affrontement issu du premier Dark Souls : le duel face à Ornstein et Smough.

Si vous avez joué à Dark Souls, nul doute que cet affrontement est gravé au fer rouge dans votre mémoire de joueur. Ornstein, le chevalier élancé, rapide et agile comme pas deux et son compère Smough, lent et brutal sont en effet un véritable cauchemar tant leur paire est efficace. Alors que Smough se plait à démolir le décor à grands coups de marteau dévastateurs, Ornstein est pour sa part capable de traverser toute la salle où se déroule le combat pour venir vous empaler de sa lance. Cerise sur le gâteau, la mort d’un des deux aura pour effet de régénérer la santé de l’autre, et de le faire rentrer en mode « berserk » qui booste ses stats.

The Nameless King (Dark Souls 3)

Depuis son premier épisode, Dark Souls est une série qui a décidé d’en mettre plein la tronche à ses joueurs à grand renfort de monstres hyper puissants capables de vous envoyer manger les pissenlits par la racine en deux coups de cuillère à (Paul) pot. Néanmoins, il faut reconnaître que la série de From Software ne fait rien gratuitement, et que chaque pic de difficulté auquel les joueurs sont confrontés peut être surmonté à condition qu’il prenne le temps d’analyser la situation, et de se préparer en conséquence.

Une règle vraie pour la vaste majorité des affrontements, mais qui prend du plomb dans l’aile lorsque l’on parle du Nameless King, l’un des boss de Dark Souls 3. Gigantesque chevalier en armure équipé d’une lance électrique, allié des dragons après avoir passé sa vie à les massacrer, le bonhomme est loin d’être un rigolo. Lorsque vous l’affronterez, le Nameless King passera son temps à voler aux quatre coins de l’arène en tentant de vous embrocher avec sa lance. Histoire de rigoler un bon coup, ses attaques sont imprévisibles, et le bougre est accompagné par son pote Wyvern qui essaie dans le même temps de vous roussir les moustaches. Cerise sur le gâteau, si vous arrivez malgré toutes ces difficultés à battre le Nameless King, il se relèvera pour une seconde phase pas piquée des hannetons.

Skolas (Destiny : La maison des loups)

Sorti en 2014 après de longues années de développement, annoncé comme le renouveau du jeu de tir à la première personne, Destiny a, au final, déçu pas mal de monde. Malgré ses défauts, le jeu comportait tout de même de belles séquences, comme le Raid proposé dans la dernière extension. Côté boss, ce titre pouvait aussi compter sur quelques combats tendus demandant non seulement une préparation impeccable, mais aussi un certain skill afin de ne pas succomber. Néanmoins, aucun de ces combats n’était impossible pour peu que l’on s’y mette sérieusement.

Ce n’est pas le cas de Skolas, le boss final de première extension de Destiny, La maison des loups. Une fois battu dans le cadre de la campagne, ce boss pouvait être affronté à nouveau à l’occasion des challenges hebdomadaires. A cette occasion, les joueurs devaient refaire la mission en étant affecté par différents modificateurs venant compliquer la chose. L’un d’entre eux, Arc Burn, augmentait les dégâts occasionnés par les armes faisant des dégâts d’Arc, armes bien évidemment portées par Skolas et ses sbires, les rendant ainsi extrêmement puissant, et capable d’annihiler une équipe en quelques secondes seulement. A tel point que les équipes de Bungie ont fini par retirer ce modificateur de la rotation afin que tous puissent envoyer Skolas ad patres.